vineri, 16 ianuarie 2015

MIHAI EMINESCU - HOMMAGE

                    165 ans de sa date de naissance! C'était hier...Aujourd'hui je tiens à vous offrir les variantes françaises de ses deux merveilleuses créations poétiques:
                  Floare albastra - Fleur bleue  et Atat de frageda... - Tu es si frêle... 

                 Je vous laisse le plaisir de faire vous même la comparaison, tout en écoutant les deux ménestrels +Doina & Ion AldeaTeodorovici






 Floare albastră


"Iar te-ai cufundat în stele
Si în nori si-n ceruri nalte ?
De nu m-ai uita incalte
Sufletul vietii mele.


In zadar râuri în soare

Grămădești-n a ta gândire
Si campiile Asire
Si intunecata mare;


Piramidele-nvechite

Urca-n cer varful lor mare
Nu cata în departare
Fericirea ta, iubite !"


Astfel zise mititica, 

Dulce netezandu-mi parul.
Ah ! ce spuse adevarul;
Eu am ras, n-am zis nimica.


- „Hai la codrul cu verdeata, 

Und-izvoare plang în vale, 
Stanca stă să se prăvale
In prapastia mareata.


Acolo-n ochi de padure, 

Langa bolta cea senina
Si sub trestia cea lina
Vom sedea în foi de mure.


Si mi-i spune-atunci povesti

Si minciuni cu-a ta gurita, 
Eu pe-un fir de romanita
Voi cerca de mã iubesti.


Si de-a soarelui caldura

Voi fi rosie ca marul, 
Mi-oi desface de-aur parul, 
Sã-ti astup cu dansul gura.


De mi-i da o sarutare, 

Nime-n lume n-a s-o știe, 
Cãci va fi sub palarie -
S-apoi cine treaba are !


Când prin crengi s-a fi ivit

Luna-n noaptea cea de vara, 
Mi-i tinea de subsuoara, 
Te-oi tinea de dupa gat.


Pe cararea-n bolti de frunze, 

Apucand spre sat în vale, 
Ne-om da sarutari pe cale, 
Dulci ca florile ascunse.


Si sosind l-al porții prag, 

Vom vorbi-n întunecime;
Grija noastra n-aib-o nime, 
Cui ce-i pasa ca-mi esti drag ?"


Inc-o gura - si dispare...

Ca un stalp eu stau în luna !
Ce frumoasa, ce nebuna
E albastra-mi, dulce floare !


Si te-ai dus, dulce minune, 

Ș-a murit iubirea noastră -
Floare-albastră ! floare-albastră !...
Totusi este trist în lume !




 Fleur bleue 

" Te voilà encore tout flamme,

Haut perché dans ton ciel gris !
Pour un peu, et tu m'oublies,
Source douce de mon âme !


Des ruisseaux dans le soleil

Et toute la plaine assyre
En ta tête en vain se mirent;
Imaginaires merveilles !


Le bonheur est là, plus près...

Au sommet des pyramides
Vainement, o, mon candide
Nien Aimé, le chercherais..."


Ainsi jadis parlait-elle,

La si douce, si petite;
Mots charmants qui ressuscitent
Notre histoire bleue et belle.


"Viens mon bien-aimé, là-bas,

Là où cette immense roche
Au-dessus du gouffre accroche,
Prête à choir, et ne choit pas.


Près ce frais sous-bois tout deux

Resterons assis sur des
Vertes feuilles de mûrier
Sous la claire voûte bleue.


Tu m'expliqueras des mythes,

Contes bleues et aventures !
Moi, tout près dans la verdure,
Compterai la marguerite.


Le soleil, docteur ès feux,

Saura m'embraser tout comme
Il a su rougir les pommes
Et dorer mes longs cheveux.


Avec eux je boucherai

Ta bouche pour la punir
De trop bien savoir venir
sur la mienne se poser.


Un baiser si tu prendras

Lorsque passe entre les branches
Un filet de lune blanche
Qui nous voit ? Et qui saura ?


Nous aurons de longs baisers,

Aussi longs que notre route
De feuillage arqué en voûte,
Aussi doux que fleurs cachées.


Arrivés au seuil des portes

Nous nous dirons dans le noir
Les exquis secrets du soir;
Quant au monde, bah ! Qu’importe."


Puis elle s'enfuit muette,

Me laissant seul dans la brume,
Seul, debout contre la lune,
Avec ma fleur bleue en miettes.


Tu partis, douce merveille !

Et partirent nos amours !
Fleur bleue, ma fleur d'amour,
Tout s'éteint sous le soleil...



1873 - traduction : D. I. SUCHIANU






Atât de fragedă ...


Atât de frageda, te-asameni 
Cu floarea alba de cires, 
Si ca un înger dintre oameni 
In calea vietii mele iesi.


Abia atingi covorul moale, 
Matasa suna sub picior, 
Si de la crestet pâna-n poale 
Plutesti ca visul de usor.


Din încretirea lungii rochii 
Rasai ca marmura în loc 
S-atârna sufletu-mi de ochii 
Cei plini de lacrimi si noroc.


O, vis ferice de iubire, 
Mireasa blânda din povesti, 
Nu mai zâmbi! A ta zâmbire 
Mi-arata cât de dulce esti, 


Cât poti cu-a farmecului noapte 
Sa-ntuneci ochii mei pe vechi, 
Cu-a gurii tale calde soapte, 
Cu-mbratisari de brate reci.

Deodata trece-o cugetare, 
Un val pe ochii tai fierbinti: 
E-ntunecoasa renuntare, 
E umbra dulcilor dorinti.


Te duci, s-am înteles prea bine 
Sa nu ma tin de pasul tau, 
Pierduta vecinic pentru mine, 
Mireasa sufletului meu!


Ca te-am zarit e a mea vina 
Si vecinic n-o sa mi-o mai iert, 
Spasi-voi visul de lumina 
Tinzându-mi dreapta în desert.


S-o sa-mi rasai ca o icoana 
A pururi verginei Marii, 
Pe fruntea ta purtând coroana 
Unde te duci? Când o sa vii? 

  


Tu es si frêle que tu ressembles

A la fleur blanche du cerisier.
Ange ressortant parmi les hommes,
Sur mon chemin tu apparais.


A peine le tapis tu frôles,

La soie résonne sous tes pas
Et de la tête aux pieds, légère,
Pareille au rêve qui flotte tu vas.


Des draperies de ta robe longue

Telle que le marbres-tu surgis -
Mon âme s'accroche aux yeux humides
De larmes et de bonheur remplis.


Ô, songe des amours heureuses,

Toi, mariée d'un conte de fées,
Ne souris plus, car ton sourire
Me montre combien douce tu es,


Combien tu peux d'une nuit de charmes

Mes yeux assombrir à jamais
Et de ta bouche aux chauds murmures
Et de l'étreinte de tes bras frais.


Soudain une idée passe,

Un voile sur ton regard brûlant;
C'est l'ombre des désirs si tendres,
C'est bien le noir renoncement.


Tu pars et je t'ai bien comprise,

Perdue pour toute l'éternité
Tes pas je ne veux pas les suivre,
Toi, de mon cœur, la mariée !


Que je t'aie vue, c'est bien ma faute

De moi toujours non pardonnée.
Pour expier mon rêve-lumière
En vain la main droite je tendrai.


Je te verrai comme une icône

De la très pure vierge Marie,
Portant sur ton front la couronne.
Quand viens-tu ? Où es-tu partie ?



1879 - traduction : Véturia DRAGANESCU-VERICEANU



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